FABIEN BARTHEZ : CHAUVE QUI PEUT!
A quoi reconnaît-on un grand joueur ? Son palmarès me direz-vous?…Pas faux. Son nombre de passage dans Téléfoot?…mouais on parle de football là. Sa coupe de cheveux extravagante?…on se rapproche…rappelez-vous des Djibril Cissé, David Beckham, Umit Davala…Umit Davala ? Mais oui la crête majestueuse du turc pendant la coupe du monde 2002! On se souvient d’eux non pas pour leurs prouesses footballistiques mais plutôt pour le ballet capillaire qu’ils nous offrent en déboulant sur la pelouse.
Il y a une autre catégorie à laquelle vous n’avez peut-être pas encore pensé, celle des surnoms débiles ! Bon, on élimine d’office les argentins champion du monde des sobriquets les plus ridicules du monde (la poupée alias Ariel Ortega ou la bien nommée sorcière Juan Sebastian Veron). Si je vous parle de toutes ces caractéristiques, c 'est parce qu’il y en a un qui les cumulent tout particulièrement...
CV du footballeur moderne
Palmarès : Champion de France à plusieurs reprises, Champion du Monde et d’Europe…
Peopolisation (ère post 98) : Pub pour un fast-food, fiancé à une mannequin, passages multiples dans les médias.
Capillairement parlant : Insignifiant à ses débuts (grosse touffe mal coiffée), il deviendra plus fort (et plus charismatique) à mesure que ses cheveux disparaîtront (contredisant ainsi ce cher Samson) créant ainsi son signe distinctif majeur.
Surnoms : On en a tout une pelleté : le divin chauve (qui deviendra la diva chauve), le chien fou, fabulous fab (fabulous devenant calamity) et sûrement d’autres dont j’ignore l’existence (Krilin ou bien le big mac au crâne d’argent lui irait comme un gant).
Voilà, vous l'aurez sans doute deviné, c'est bien de Fabien Barthez dont il s'agit, l’une des plus formidable icône du foot français. Il est l'un des joueurs français les plus populaires de sa génération, sympathique, décontracté, cool, on lui embrasse même son crâne luisant (gris gris) comme lui le fait avec son hamburger (gros gros).
Son parcours professionnel est remarquable, de Toulouse à Monaco, en passant par Marseille et Manchester, il connut plusieurs des plus grands clubs français ainsi que la formation anglaise la plus performante de ces 10 dernières années. Une carrière exemplaire donc, mais pas sans accroc...
Passons rapidement l'épisode de son petit crachat mal interprété envers un arbitre marocain (de simples postillons échappés malencontreusement de sa bouche). Non, ça ne suffira pas à couler le mythe en béton armé de môssieur Fabien Barthez…Par contre son passage à la Jonelière aura donné l’impression que son gant était rempli de mites tant ses bourdes furent remarquées et préjudiciable au FCN.
"Et tu chantes, chantes, chantes, ce refrain qui te plais..."
Rappels des faits :
Rudi Roussillon (gueule d’ange blond aussi compétent que l’ex croque-mort du FC Nantes alias Jean-Luc Gripond), président du club sous la pression de la zone de relégation cherche à faire un gros coup lors du mercato hivernal. L’équipe, au plus mal, a besoin de renfort dans quasiment tous les postes, et pense alors à réaliser un coup médiatique…Il pense cela nécessaire afin de ramener le club sur le devant de la scène médiatique et ainsi appaiser la colère de la masse populaire
Et pour réussir cela il faut du grand, du fort, du lourd et ce sera...Fabien Barthez rien que ça !*
Au vu du palmarès du bonhomme il y a de quoi être étonné et fier de le voir débouler à la Jonelière…ilI faut se rappeller qu’il débarque tel une bête blessée avide de revanche, poussée vers la sortie à l'OM, il décida d'arrêter sa carrière après avoir attendu en vain une solution du côté de Toulouse.
Après 6 mois de pseudo retraite, il décide de se lancer un dernier défi : sauver le FCN de la relégation!
Le challenge n'est pas interessant pour autant, pensez bien, le club a une longue histoire en Ligue 1, 44 ans de présence consécutive, un record ! Il se permet néanmoins d’ajouter une petite clause (on n'est jamais trop prudent-trop lâche serait un terme plus adéquat) lui garantissant de quitter le navire en cas de descente en enfer (Ligue 2).
Voilà donc le nouveau capitaine qui arrive…non sans bousculer les habitudes longuement répétées année après année…Son séjour se sera déroulé en 2 actes bien (sylvain) distincts l’un de l’autre
Acte 1 : Ô Fabien, ce héros
Les beaux discours ça le connaît le ptit père Roussillon et il a sûrement dù apprécier le discours policé, sérieux ,rassurant de son ouaille quand ce dernier annonce pelle mêle venir aider le club et être prêt à se mettre en quattre pour le club.
Qui plus est il met ses paroles en pratiques en venant se refaire une santé pendant que d’autres se gavent de dindes ou vont en fourrer dans les night club. Oublié le gardien un brin je m’en foutiste, une cigarette à la main en dehors du terrain que l'on connaissait, place au bon samaritain (De plus il a le même coiffeur que Bruce Willis).
Après les discours viens l’heure du terrain et il faut bien le dire, après quelques matchs on était plutôt rassuré car il semblait sécuriser la défense (cette zone du terrain rempli de chèvre).
Maintenant c'était lui le patron, comme pour dire "hé ho les mecs un Champion du Monde, ça déscend pas en Ligue 2 merde!".
Néanmoins son meilleur fait d’arme restera hautement symbolique car il aura obtenu au forceps (et à lui tout seul) le point du match nul au Vélodrome, obtenant ainsi sa petite revanche personnelle.
"Hé Rudi, il lui faudra combien de temps à cet oeuf pour éclore?"
Acte 2 : Courage ! Fuyons !
Symbole du malaise ambiant, l'altercation à l'entrainement qui l'opposa à son jeune co-équipier Dimitri Payet , quand Fabien Barthez(alors passé joueur de champs) agressa par derrière à l'espoir nantais d'un tacle digne de notre ami Cyril Rool, s'en suivra une vive explication...surréaliste tout simplement.
Alors qu’à son arrivé le club avait encore pied, une mauvaise série envoit le club dans la zone de relégation, seul espoir, battre d’autres sous fifres. A vrai dire rien d’effrayant pour un club 8 fois champion de France qui plus est avec un champion du monde de gardien…mais voilà le tournant de la saison ce sont 2 matchs à domicile.
Tout d’abord un cinglant 2-5 contre les trompettes de valenciennois….avec notamment un quadruplé du plus célèbre poubellier de France :Steve Savidan.
Mais le pire est à venir voilà Sedan qui déboule, autrement dit un concurrent direct pour le maintient. Ce club dont il suffisait par le passé d’une vulgaire simulation de Da Rocha pour obtenir le penalty victorieux en finale de coupe de France, ce souvenir est aujourd’hui bien lointain…car désormais ce qu’on retient c’est ce centre anodin de Doucourtioux (seul fait d’arme en 30 ans de carrière) qui atterrit dans les bras de barthez…ou plutôt son torse et se faisant offre le but à l’adversaire qui n’en demandait pas tant (la légendaire hospitalité nantaise…).
Après ça tout s’enchaîne à vitesse grand V, la blessure d’ego se transforme alors en sois disant blessure à la jambe, sorti à la mi temps, départ précipité de la Beaujoire.
Puis quelques semaines plus tard, après une défaite à domicile face au rival rennais, le pinocchio chauve ira inventer une pseudo agression d’un supporter sur sa personne et sa porsche** afin de couvrir sa fuite, tel une rock star en plein bad trip. Par la suite, la déclaration d'un agent de sécurité présent au moment des faits viendra discréditer (si besoin en était) la déclaration du portier nantais.
C’est définitivement après cet épisode guignolesque que le divin chauve devint la diva chauve dans le cœur des supporters de Nantes.
Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, il poussera même le vice jusqu'à menacer de porter plainte contre X pour agression en déclarant avoir eu peur pour sa vie…rien que ça!…plainte qui (bien entendu) ne sera jamais déposé...
Au final contrairement à ce que semble indiquer cette dernière vignette, c'est plutôt le FCN, la dinde dans l'histoire...puisque quelques mois plus tard elle redécouvrira un championnat qu'elle avait quitté en 1963.
* Ce recrutement fait penser à l’onéreux transfert du fantasque gardien paraguyen Jose Luis Chilavert à Strasbourg en 2000-2001, alors en très délicate situation, cette idée se révélera être un bide total conclu par la reléguation du club alsacien.... Dommage que Rudi n’ait pas pris en compte cette aventure…
** Porsche qui sera retrouvée intact sur le parking de la Beaujoire.